VOUS ETES NOUVEL ARRIVANT ?
Combien ont décidés d'y vivre ! Comment ne pas être séduit, à l'occasion d'une visite au Plan d'Aups lors d'une belle journée de printemps ou d'été, par le caractère champêtre du lieu, par la fraîcheur estivale qui y règne comparée à la canicule d'en bas, par le calme qui contraste avec la frénésie de la vie citadine ou de celle d'une ZAC péri urbaine, par la cloche qui tinte au loin rappelant un souvenir d'enfance à la campagne. L'endroit pourtant bien réel est'il sorti d'un songe ? à la fois si prés de la ville et si loin de ses nuisances.
Venir vivre au Plan d'Aups relève d'une démarche particulière, car l'on y vit pas comme en bas. Cela nécessite de perdre ses habitudes de citadin et de ne pas chercher à y amener la ville, sous peine de trahir l'ambiance magique du lieu. Les communes d'en bas ont vendu leur âme aux hypermarchés, aux échangeurs d'autoroute, aux lotissements surpeuplés qui reproduisent à l'horizontale l'habitat vertical du citadin...
Vivre au Plan d'Aups, c'est aussi savoir déjouer quelques pièges:
Concernant la saison hivernale:
- Le chauffage doit être performant et l'isolation efficace. En effet, l'hiver est y rude. Le thermomètre peut descendre la nuit jusqu'à -10° et peut exceptionnellement atteindre -25° (janvier 1985).
- Le compteur d'eau doit être bien isolé pour éviter qu'il ne gèle. En cas de température extrême, mieux vaut laisser couler l'eau goutte à goutte.
- Sur le plateau et à l'ubac, l'ensoleillement se ratatine à une poignée d'heures au solstice d'hiver. Il est agréable de se ménager un endroit exposé plein sud, protégé du vent, où l'on pourra en profiter.
- La neige est souvent présente quelques jours par an et parfois abondante (60 cm de neige en 1985, 40 cm en décembre 1999, 30 cm en décembre 2017). La possession d'une large pelle permettra de déblayer terrasse et chemin.
- Le verglas parfois menaçant appelle à redoubler de prudence. Après une chute de neige, la route peut être temporairement coupée, le temps de la déblayer, incitant à se renseigner à l'avance auprès de la mairie.
- Une résidence jusqu'à présent secondaire, acquise comme résidence principale, peut nécessiter des travaux d'installation de chauffage et d'isolation pour y passer l'hiver confortablement.
Concernant la nature du terrain:
- En cas de projet de construction, le sol par endroits argileux nécessite une étude préalable et parfois des fondations particulières, pour éviter que le jeu contraction-dilatation du terrain argileux selon qu'il est sec ou humide fasse travailler les fondations à l'occasion d'une sécheresse exceptionnelle.
- Il pleut ici 30à 50% de plus qu'à Aubagne. L'empierrement des allées et la création d'un drainage efficace éviteront que les pluies d'automne et d'hiver ne rendent impraticable un terrain argileux. Les cuves de fuel ou de gaz enterrées doivent être fermement ancrées car un sol détrempé est capable de les soulever, surtout si ces cuves sont vides. Le risque existe aussi pour la coque d'une piscine vide, qui de plus devra être protégée par une bâche et une clôture. Enfin, une dalle surélevée sur les fondations de la maison permettra de rester au sec en cas d'innondation de jardin. Les mouvements du sol argileux sont secondaires aux périodes de sécheresse estivale et de réhydratration automnale peuvent provoquer des fissures sur les murs et sols des maisons. Ceci doit faire l'objet d'une déclaration en Mairie des dégats constatés afin que la commune demande à la Préfecture une reconnaissance d'étât de catastrophe naturelle ouvrant droit à une indemnisation de la part de votre assurance (déclaration à envoyer en RAR à votre assurance dans les 10 jours suivants la parution au JO. de la reconnaissance d'état de catastrophe naturelle).
- Certaines zones sont affectées d'un "risque minier" (risque d'effondrement, d'affaissement...) pouvant interdire construction ou extension, en raison de la présence de galeries souterraines anciennes d'exploitation de lignite.
Concernant les arbres et plantations:
- Le terrain de la propriété est peut être planté de pins. Beaucoup disent que les pins sont condamnés à terme. L'abattage des arbres morts donnera l'occasion de planter d'autres arbres moins sensibles aux incendies. En effet, les pins de la région ont été fragilisés par la tempête de 1999, par le poids de la neige de la même année, par les sécheresses de 2003,2007,2016,2017, et ont moins la capacité de se défendre contre les attaques de parasites (scolytes) capables de provoquer un dépérissement rapide.
- Les pépiniéristes d'en bas ne connaissent pas, ou très mal, les conditions climatiques d'ici. Pour éviter d'acquérir des arbres non adaptés, mieux vaut demander conseils à vos voisins installés de longue date, ou voir un peu plus loin la page consacrée à ce choix.
Concernant l'air et l'eau:
- A la montagne, l'air est habituellement plus pur qu'en bas. Ici, ce n'est pas toujours le cas car en présence de pollution sur la région marseillaise ou au dessus de l'étang de Berre, le régime des brises ou la levée du vent dominant, d'ouest ou de nord-ouest, va rabattre cette pollution contre la Sainte Baume qui va temporairement la bloquer et connaître à son tour, pendant une brève période, un pic de pollution parfois surprenant (pollution par l'ozone troposphérique par transformation d'oxyde d'azote et de monoxyde de carbone sous l'effet du rayonnement solaire lors d'une journée estivale bien ensoleillée) d'après les relevés Airmaraix.
- L'eau de la commune, pompée pour sa plus grande partie entre Nans et le Plan d'Aups, est extrêmement calcaire, comme le massif montagneux qui la filtre. L'installation d'un système filtrant peut être nécessaire, pour éviter l'entartrage des installations, et pour améliorer l'eau de boisson.
- Certaines zones sont exposées à un risque d'inondation en cas de pluies torentielles, aléa pouvant limiter ou reglementer la construction.
Concernant l'éloignement:
- L'éloignement du lieu de travail, des commerces importants, du collège d'en bas, sont autant d'éléments de réflexion qui incitent à ne pas prendre de décision d'installation à la légère. Sans oublier les bouchons sur l'autoroute aux heures de départ et de retour, qui peuvent être évités en choisissant un horaire moins chargé.